Chambre de Kate MacAndrew

Grande chambre conforable. Elle a un grand lit et comme de nombreuses chambres à l'académie, elle a des couleurs claires. Elle a une belle vue sur l'océan et la plage.

Kate poussa la porte de sa chambre et posa son sac de voyage sur le sol. Une étrange atmosphère régnait dans la pièce. Il n'y avait, pour tout mobilier, qu'un lit et une armoire. Des effluves de peintures sautèrent au nez de la jeune femme. Visiblement, cette chambre venait d'être restauré...
Kate s'avança vers le fond de la pièce et ouvrit précipitamment la fenêtre. La chambre avait grand besoin d'être aérée....
La jeune femme se pencha sur la balustrade et regarda au loin. Le bruit du ressac parvint à ses oreilles, et l'odeur d'iode remplaça celle de peinture fraîche. L'océan ne devait pas être loin...Kate inspira à fond, et se retourna. Peut-être fallait-il mieux commencer par ranger ses affaires...La jeune femme ouvrit son sac. Une pile de tee-shirt, des jeans, quelques pulls...Le reste de ses vêtements arriveraient dans la semaine.
Kate ouvrit son armoire. Il n'y avait qu'une seule étagère. Ce n'était pas du grand luxe...Katie décida de laisser ses affaires sur son lit. Elle irait en ville, avant que les magasins ne ferment, et elle acheterait des étagères. En attendant d'avoir de vrais meubles....

L'air frais avait quelque peu dissipé les effluves de peinture, et le bruit du ressac emplissait la pièce, tandis que Kate entrait dans sa chambre.
Elle s'approcha de sa fenêtre, et la ferma, le regard perdu au loin. La pénombre envahissait peu à peu les alentours, plongeant l'océan dans une sorte d'obscurité glaciale. Le ciel ne laissait transparaître aucune étoile, nuageux comme il était. Il ferait sûrement mauvais temps, demain...Kate soupira. A Miami, il ne pleuvait jamais. Il y avait des ouragans, certes, mais jamais de cette petite pluie fine qui faisait la réputation de l'Angleterre.
La jeune femme recula de quelque pas, et s'assit sur son lit. Cela faisait quelques heures qu'elle était arrivé. Pourtant, sa Floride natale commençait à lui manquer. Les plages qu'elle connaissait si bien, ses amis avec lesquels elle organisait des fêtes qui duraient toute la nuit, sa mère, toujours là pour calmer ses angoisses...Et tout ce petit monde, son petit monde..Peut-être Kate aurait-elle du rester là-bas.

*Non...Mon avenir n'est pas à Miami. Ma vie...Ma vie est ici...Mon destin doit s'écrire en Europe, pas...pas chez moi...*

Un nouveau soupir s'échappa de la poitrine de la jeune femme, tandis qu'elle se relevait et sortait sa chemise de nuit de son sac de voyage. Ce soit n'était peut-être pas le meilleur moment pour réflechir à tout ça. Demain, la vie lui apparaîtrait sûrement sous un meilleur jour, peut-être que l'Angleterre ne lui paraîtrait plus aussi hostile...Oui, sa vision des choses allait changer.
Et quand elle se fut glissée sous les draps, et que sa tête se fut posé sur son oreiller en flanelle, Kate s'efforça de sourire. La nuit portait conseil...

La sonnerie stridente du réveil emplit la pièce, dignement accompagné du remue-ménage des élèves, dans le couloir. Un professeur, sans doute, leur cria de se calmer. Plus loin, on entendit le hennissement des chevaux affamés, les paroles des palefreniers, le fracas de la brouette qui tressautait sur les pavés de la cour.

Kate cligna des yeux, et pendant quelques secondes, elle se demanda où elle était. Cette chambre vide...Etait-ce la sienne ? Où était passé les murs rouges et blanc, les fleurs, le miroir en fer forgé, qui prenait quasiment tout un pan de mur ? Et pourquoi ce bruit ? Un coup d'oeil à ses affaires à peine déballées suffit à lui rappeler son arrivée précipiter, la veille au soir. Ses quinze heures d'avions, ses deux heures de taxi. Sa joie de revoir Shy boy en bonne santé, et puis sa première impression de l'Angleterre, quand elle était descendue en ville.

La jeune femme soupira, et se retourna. Son réveil s'évertuait à la tirer de son sommeil, aussi Kate tendit-elle le bras pour l'éteindre. L'appareil tomba sur le sol, mais Kate ne s'en formalisa pas. Encore à moitié endormie, elle s'efforça de se s'asseoir, dans son lit. Les murs blancs, vierges de tous tableaux ou miroirs, cette armoire qui méritait le nom de délabrée....Sa chambre. Kate retint un soupir, et se leva, décidée à ne pas se laisser abattre. Sans même accorder un regar au paysage alentour, à l'océan qu'elle pouvait admirer depuis la fenêtre de sa chambre, cet océan qui la veille au soir, lui avait rappelé tant de souvenirs, la jeune femme s'engouffra dans la salle de bains. Elle fit couler un peu d'eau dans le lavabo en céramique blanche et s'en passa un peu sur son visage. A Miami, elle s'accordait toujours une bonne douche chaude, avant de partir travailler. Ici, elle devrait se contenter de cette eau froide, glaciale même. Dire qu'il n'y avait même pas une glace accrochée au mur, au-dessus de la vasque. Kate poussa un soupir, et attrapa une serviette, accroché au dos de la porte. Elle s'essuya rapidement le visage, tout en appréciant la douceur du tissu, qu'elle pensait rêche. Puis, elle retourna dans sa chambre.
Elle refusa de s'approcher de la vitre,de contempler ces flots qui la bouleversaient, qui lui rappelaient sa vie passée. La jeune femme se contenta d'enlever sa chemise de nuit et d'enfiler une paire de jodphurs couleurs crèmes. Elle attrapa un tee-shirt assorti et compléta sa tenue par un pull en laine bleu ciel. Puis, elle finit par s'approcher de la vitre. Il pleuvait à verse, comme Kate l'avait pédit. Un temps minable...pour une journée qui ne s'annonçait pas mieux, malheureusement....

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